Les transparents se mettent à l'oeuvre...
Certes les grandes quincailleries religieuses, morales et financières les ont relégués derrière le placard à balai, imposant dans la vitrine les marionnettes cruelles extirpées du sexe stérile d'un soleil mort...Mais, dans l'ombre, soutenu par l'ordinaire des mains tendues, ils tricotent des maillots de mots, brodés d'utopie salvatrice...
Donc je vous livre ma Chronique crépustulaire numéro 3
Il est des froids sentencieux qui ouvrent des horizons d’extrême lassitude, des autoroutes sans issue, des droitures limpides, à se pendre dés l’aube.
Le troupeau s’y engouffre, pâle écharpe qui frétille quand se dresse une publicité rose-vomi.
L’escalope livide d’un crépuscule moite, inaugure une soirée sans appâts. Le vent passe sous la porte et les grimaces fadasses lassent les velléités d’insolence.
Il nous faut des soies rouges, des baves d’ananas, des fêlures de lave, des clitoris fraîchement éclos pour combattre la mort sourde. Et demain des sourires d’outre-monde, trancheront l’après-midi blême.