l'obscurcissement du ciel par des nuées annonciatrices de fascisme de tous ordres, religieux, politiques, économiques, ma plume s'est sentie le devoir de s'épancher.

Les nostalgies pernicieuses

Les nostalgies pernicieuses,

Poussières sépia,

Lancées par des maîtres –manipulateur,

Anesthésient le futur.

Alors, les hommes vides,

Hallucinés

Trouent, déchiquètent

Les femmes poulpes,

Les Apollons turgescents.

Alors, d’autres hommes vides,

Hallucinés

Recroquevillés de l’âme

Déploient croix-gammées

Et Jeannes-d’Arc insolentes.

Suspendus dans l’éther,

Dans des hamacs dollars,

Les hommes pleins de certitudes,

Satisfaits d’avoir effacé

La mémoire ouvrière

Et son futur possible,

Croient à la convalescence

De la liberté gangrénée.

Et pourtant, la terre se fendille,

Et les incisives d’acier

Des geôles, affamées

De chairs gambadant,

Croissent dans les friches

Abandonnées par les omnipotents.

Reclus

Dans des enclos

De confort précaire,

L’hommus quotidiennus

S’efforce d’oublier

L’humus putride

Qui lèche son seuil.

Perché

Dans des colombiers

Où se niche

L’hypothétique thèse translucide

L’hommus intellectus

Ignore sentencieux

Les hordes qui avancent.

Qu’écrire alors,

Sinon le rictus insolent

D’un pommier famélique

Cramponné à la crête

D’un crépuscule glaciaire.

Gilbert Vincent Caboud le 1 01 2016.

Les Nostalgies pernicieuses