Chaque matin le sang coule sur des visages innocents au nom d'une lumière factice
Dans des palais cinq étoiles des êtres aux bracelets plastiques significatifs, entre piscines toboggan palmiers et mer d'huile, délaissent des litres de vodka,de coca à peine entamés pour humecter des lèvres qui n'ont jamais connues la soif,
Quelques mètres plus loin, des vaches faméliques, heurtent leur flanc aux murs d' arrières cours boueuses...
Plus loin, des écrans repassés comme cravate de président laisse sourdre la morale des empesées richissimes tandis qu'en surbrillance treillis,drones, prières sanguinolentes rejouent l'inquisition et les grandes croisades.
Derrière les vitres embuées de ma fenêtre, peupliers et frênes, compagnons de longue date s'inquiètent...
Et je n'ai que mes mots pour conjurer cette déliquescence orchestrée de main de maître par ceux qui ont besoin de la servilité des hommes...
J'ai écrit il y a quelques années des chroniques que j'ai voulu crépustulaires, piètres antidotes certes que je vous livrerai une par une, mois par mois, espérant qu'elles propages un souffle d'insolence régénératrice...